Références
H. Honour, 'Bronze statuettes' by Giacomo and Giovanni Zoffoli, The Connoisseur, DXCVII, Nov. 1961, pp. 198-205; F. Haskell & N. Penny, 'Taste and the Antique. The Lure of Classical Sculpture 1500-1900', New Haven/London, 1981, p. 178, no. 20. F. Haskell, N. Penny, 'Pour l'Amour de l'Antique, la statuaire gréco-romaine et le goût européen', New Haven, London, 1981, pp. 194-198 et pp. 369-370.
La première fonte réduite signée par Zoffoli se trouve au Nationalmuseum, Stockholm (inv. nos SK 336 and 337) et a probablement été acquise par Gustav III lors de sa visite à Rome en 1784
Notes :
Monseigneur Giuseppe Alessandro Furietti, en charge des fouilles de la Villa Adriana à Tivoli, les découvre en décembre 1736. Celui-ci, conscient de la qualité de travail exceptionnelle du sculpteur et de la rareté du marbre bigio morato, provenant des carrières de Göktepe en Carie (Turquie actuelle), joue un acte de résistance en refusant de les vendre au Pape Benoît XIV. Après la mort de l’insoumis, le pape Clément XIII les intègre au Musée du Capitole à Rome en 1765. Les centaures de Furietti y demeurent encore aujourd’hui.
Au XVIIIe siècle, les reproductions en bronze de ces statues, elles-mêmes inspirées des bronzes de l’Antiquité grecque, sont très en vogue parmi les voyageurs européens du Grand Tour, assoiffés de culture et de découvertes. Giacomo et Giovanni Zoffoli exécutent les fontes les plus travaillées, très prisées par les collectionneurs férus d’art et italophiles. Ils animent les plus grands ateliers de sculpture sur bronze à Rome. Le britannique Hugh Honour y répertorie leur collection dans 'Bronze Statuettes by Giacomo and Giovanni Zoffoli', The Connoisseur, Novembre 1961 ; une référence pour tout historien d’art.
Ce modèle, réalisé par Giacomo Zoffoli, est un bronze avec traces de patine noire. La scène symbolise la dualité des hommes, de leurs conflits intérieurs et illustre leur lutte contre les éléments, pour échapper à leurs affronts…