Description
Icône: Naissance de la Vierge, Russie, XIXe
Dimensions : H. 26x21x2.3 cm
Conservation : Quelques craquelures et petites restaurations
Références
Naissance de la Vierge LOT 32
Le récit de la Nativité de la Vierge trouve ses sources dans un texte traditionnellement appelé Protévangile de Jacques. Protévangile signifie « qui se situe au commencement de » l'évangile (Ecrits, 1997). Il s'agit non seulement du texte apocryphe le plus ancien de tous les évangiles de l'Enfance de Jésus, mais aussi de celui qui connut le plus grand succès et influença considérablement la piété mariale. Tout le long de leur histoire, les Eglises d'Orient ont en effet marqué leur estime pour ce texte en l'utilisant pour la liturgie des fêtes dédiées à la Vierge et à sainte Anne.
La formule iconographique de la Nativité de la Vierge se rapporte au récit suivant : « Environ six mois s'accomplirent pour elle et le septième mois Anne enfanta. Elle dit à la sage-femme : « Ai-je enfanté ? » Et la sage-femme dit : « Une fille ». Et Anne dit : « Mon âme a été exaltée en ce jour » et elle la coucha. Et quand les jours furent accomplis, Anne se lava de son impureté, donna le sein à l'enfant et l'appela du nom de Marie »
face=Arial size=3 color="#3366FF">(réf. …cf. citation)
Sur l'image, Anne est généralement représentée couchée sur son lit. Deux servantes lui apportent de la nourriture. Devant le lit, une ou deux autres servantes, donnent le bain à l'enfant. A droite du lit, sont représentés les deux parents, Anne et Joachim, qui tiennent ensemble la petite fille. Une architecture clôt l'espace et rappelle que la scène a eu lieu à l'intérieur d'un bâtiment (Svodnyi, 1874).
Les plus anciens exemples de la Nativité de la Vierge, tels les mosaïques de Daphni ou les fresques de la cathédrale de Sainte-Sophie de Kiev, datent du XIe siècle. A cette époque, la scène ne représente qu'Anne, allongée sur son lit et aidée par les servantes, et le bain de l'enfant dans une cuve devant le lit. Au XIVe siècle, ce schéma s'enrichit par la présentation de Joachim. Plus tard au cours du XVe et XVIe siècle, on commence à figurer aussi l'Adoration de la Vierge par ses deux parents. C'est probablement à ce moment là aussi qu'apparaît sur certaines icônes la représentation d'une fontaine, d'oiseaux et de plantes symbolisant le Paradis (V. I. Antonova, N. E. Mneva, 1963).
Littérature :
Ecrits apocryphes chrétiens, Bibliothèque de la Pléiade, Paris, 1997, p. 86
V. I. Antonova, N. E. Mneva, Katalog drevnerusskoy zivopisi, Moscou, 1963, t. I, p. 86, n° 75
Svodnyi ikonopisny podlinnik XVIII-ogo veka po spiski G. Filimonova, Moscou, 1874, p. 148