Description
Paravent japonais à 4 feuilles représentant un chariot fleuri hanaguruma peint sur papier, école de Rinpa 琳派,XIXe
H. 92 x 178 cm
Notes
Ce type de paravent est souvent utilisé au Japon sous l'ère d'Edo (1603-1868) et l'ère Meiji (1868-1912) dans les cérémonies et cortèges de mariage. Il
color="#1F497D">s étaient généralement exposés dans les halls d'entrée et de réception.
Les arrangements de fleurs coupées étaient à l'origine utilisés comme offrandes sur les autels bouddhistes, puis vers la fin du XIVe, les arrangements floraux dans de grands vases en bronze gagnent en popularité auprès de l'aristocratie militaire et la cour. Sous l'influence de l'école Ikenobo, ces arrangements floraux ont pris des formes incroyablement élaborées; un seul vase transporté dans les rues de Kyoto en hanaguruma (voiture de fleurs) pouvait contenir plus de cent bouquets. Durant l'ère d'Edo, ce sujet si impressionnant devint un thème de prédilection pour le décor de paravents de cérémonie.
La représentation de cette voiture à fleurs s'impose ainsi sur un champ or et occupe la quasi-totalité de l'espace, les fleurs sont peintes avec une grande finesse
color="#1F497D">, chrysanthèmes roses, pivoines, glycines et camélias.
Les artistes de l'école de Rinpa ou Rimpa puisent leurs motifs dans la littérature classique : la culture de l’époque de Heian (794-1185), qu’ils souhaitent faire revivre et qui répond particulièrement bien à leur quête du Beau. Les œuvres montrent souvent le rythme de la nature déterminé par le cycle des saisons. Les techniques, quant à elles, se perpétuent au fil des siècles : le tarashikomi, par exemple, est une pratique chinoise que les artistes Rinpa s’approprient et réélaborent à leur manière. Le procédé prévoit l’utilisation d’un pinceau chargé d’encre ou de couleur qui s’égoutte sur une surface préalablement peinte et encore humide. Le contact génère un effet de flou par taches. Le mokkotsuga, du chinois mogu hua, signifie littéralement « peinture sans os » ; c’est une technique qui ne suppose aucune ligne préliminaire au dessin ; seule l’encre ou la couleur est appliquée directement sur le support de l’œuvre.